Alexandra Letuppe-Pantic

Héritage & Création

Chaque été, depuis 26 ans, le Festival des Forêts explore le lien entre musique classique et nature dans le cadre majestueux de la forêt de Compiègne, offrant au spectateur une expérience unique.

Nature & Inspiration

Le festival des Forêts est né d’une idée originale de Bruno Orly-Lavollée, qui le préside aujourd’hui.

Depuis 8 ans, c’est Alexandra Letuppe-Pantic qui dirige le festival. Elle y a notamment apporté son expertise dans les domaines de la culture et du patrimoine.  En effet, Alexandra a travaillé comme responsable du mécénat à la Fondation Royaumont après avoir œuvré au classement du Val de Loire au patrimoine mondial de l’UNESCO.

C’est donc logiquement que le patrimoine architectural occupe une grande place à chaque édition avec notamment des concerts au château de Pierrefonds ou au Théâtre Impérial de Compiègne. Cependant, c’est une autre forme de patrimoine qui est la vedette du festival : la nature, et plus particulièrement la forêt.

Des concerts en forêt, l’idée peut surprendre. Pourtant, pour Alexandra Letuppe-Pantic, associer nature et musique est presque une évidence. « La nature a toujours nourri l’imaginaire des artistes. C’est une source d’inspiration infinie pour les compositeurs ». Faire vivre la musique dans ces lieux qui l’ont inspiré est donc un juste retour des choses.

Le caractère atypique du festival des forêts séduit de nombreux artistes. « Ils sortent de leur zone de confort et c’est pour eux, un véritable enrichissement ».

Déconnexion & Ressourcement

Coté spectateurs, l’expérience aussi est au rendez-vous nous confirme Alexandra Letuppe-Pantic. « Ecouter la musique classique dans un environnement forestier est une expérience sensorielle originale. La nature permet en effet de se libérer de tout ce qui peut altérer notre attention ».

Marcher dans la forêt en prélude au concert permet une déconnexion, un apaisement.

C’est « une forme de préparation au concert qui nous rend plus réceptif à l’écoute de la musique » résume Alexandra Letuppe-Pantic.

« Le festival répond ainsi à des aspirations largement partagées à notre époque : le contact avec la nature, le retour en soi-même qu’implique une vraie écoute, des contacts humains chaleureux. Ces éléments font de la venue au festival une expérience d’authenticité et de ressourcement ».

 

Ouverture & Convivialité

Organiser des concerts hors des salles traditionnelles est loin d’être un acte anodin. « Sortir le classique des cadres qui peuvent être intimidants, c’est briser cette image d’une musique réservée à un public d’initiés ». Cela contribue aussi à abolir les barrières entre l’artiste et le spectateur » nous explique Alexandra « favorisant ainsi l’échange et la convivialité autour des concerts ».

C’est également dans le but de rendre la musique classique accessible au plus grand nombre que le festival propose un atelier « les P’tites zoreilles » spécialement conçu pour les enfants. « La musique est universelle et pouvoir s’adresser à tous, est fondamental » rappelle Alexandra Letuppe-Pantic.

Innovation & Immersion

Ainsi, le public du Festival des Forêts est aussi divers que ses propositions artistiques.

Chaque année, le festival innove, se renouvelle tout en restant fidèle à sa promesse d’une programmation d’excellence. Si qualifier d’innovant un festival de musique classique peut sembler paradoxal, la créativité est pourtant une valeur profondément ancrée dans l’ADN de l’événement.

Pour l’illustrer, le spectacle Arbole, un projet artistique créé en résidence au festival il y a quelques années. Une performance unique qui alliait danse acrobatique dans les arbres et création musicale. « C’est la quintessence de ce que l’on peut faire dans le cadre du festival », nous confie Alexandra. « Le lien musique-nature était ici au cœur de la performance ».

Pour illustrer la diversité de la programmation, Alexandra évoque aussi le souvenir d’une aubade en pleine forêt de Compiègne, lors de l’une de ses premières éditions à la tête du festival.

« Le piano sur lequel jouait François-René Duchâble avait était installé en pleine forêt, dans une clairière. Autour de lui, l’écuyère Corinne Branche et son cheval blanc évoluaient  sur la musique. C’était très surprenant et poétique, de voir le cheval réglant ses pas sur la Tempête de Beethoven ». Un grand moment d’émotion.

C’est pour ces moments uniques qu’Alexandra qualifie volontiers le festival de « Bain de nature musicale ». Une immersion, tant dans la musique classique que dans la nature.

Le rêve d’Alexandra pour les prochaines éditions ?

Si le festival est riche de projets, « donner un vrai concert symphonique en forêt avec tout un orchestre serait une expérience extraordinaire » nous confie-t-elle. « Un vrai bain de nature musicale qui serait tout à fait dans l’esprit du festival. »

Pour en savoir plus, cliquez ici