Alexandre Bloch
Depuis Septembre 2016, Alexandre Bloch dirige l’Orchestre National de Lille (ONL). Après plusieurs directions d’orchestre remarquées à Londres, Oslo ou encore Séoul, il s’établit à Lille où il avait déjà effectué une partie de ses études au conservatoire. Aujourd’hui, il compte bien parachever l’œuvre de son prédécesseur avec une énergie qui lui est propre.
Héritage & Transformation
Succédant à Jean-Claude Casadesus qui a lui-même fondé l’Orchestre National de Lille en 1976, Alexandre était très enthousiaste à l’idée de conduire ce prestigieux orchestre.
« Le challenge était d’innover dans la manière de faire différentes formes de concerts pour créer un lien nouveau avec un nouveau public » explique-t-il ; « tout en gardant les mêmes valeurs de l’ONL à savoir : partager la musique au plus grand nombre possible ». Succéder à Jean-Claude Casadesus n’est pas chose aisée et le déclic s’est fait en deux temps pour Alexandre. « Je souhaitais d’abord prendre les rênes d’un orchestre pour construire ensemble avec les musiciens et instaurer une certaine spontanéité » détaille le chef d’orchestre.
Les valeurs culturelles et sociales de l’ONL l’ont également poussé à diriger cette formation : « Répandre la culture et partager des émotions lors d’un concert, c’est une expérience unique » confie-t-il. « De plus, je pense que la culture est une des réponses face aux maux d’aujourd’hui car elle touche la sensibilité des spectateurs. »
Moderniser la musique classique
« Il faut vivre avec son temps » lâche sans équivoque Alexandre Bloch. A travers des formats novateurs et modernes tels que les just play (répétitions ouvertes), les concerts smartphone, les concerts flash du midi ou les afterwork, Alexandre prend des risques mais le succès critique & populaire est au rendez-vous.
« On aura toujours à gagner dans ce sens-là, à démocratiser la musique par des formats différents. Ce qui est important est de faire les choses de la manière la plus respectueuse de l’œuvre » explique-t-il. « Même dans nos formats les plus novateurs comme les concerts smartphone, il y a toujours un temps réservé exclusivement à la musique ». Une manière de transmettre la musique classique tout en s’adaptant au public et aux contraintes d’aujourd’hui sans pour autant trahir l’œuvre originale. « Les nouveaux formats ne sont pas des gadgets mais des moyens pour accéder à la musique » précise Alexandre. « Il faut défendre le répertoire de la musique classique et la présenter au jour d’aujourd’hui »
Proximité & Convivialité
Qu’ils soient novices, confirmés, jeunes ou âgés, Alexandre adore ses spectateurs. « Le public est très chaleureux » dit-il. « Cette chaleur du nord n’est pas que mythique, on la ressent dans notre public ». L’ONL joue souvent en extérieur, pour aller vers un nouveau public. « Le public est différent mais à chaque fois, il y a véritable engouement pour l’orchestre qui est toujours extrêmement bien reçu » confie Alexandre, ravi. Un succès populaire qui se confirme à domicile puisque le Nouveau Siècle, salle dédiée à l’orchestre affiche souvent complet même lorsque l’orchestre innove et joue avec des nouveaux formats.
L’Orchestre National de Lille n’est pas le seul à aller à la rencontre du public régional. Avec l’orchestre de Picardie, ce sont deux formations orchestrales qui sillonnent les routes des Hauts-de-France. « Dans la région, nous avons deux orchestres, ce qui est une chance incroyable » selon Alexandre. « Ils ont chacun leur propre taille, leur propre répertoire et leurs propres caractéristiques mais ils se rejoignent dans les valeurs : partager la musique avec plus grand nombre ». Les deux orchestres contribuent au rayonnement des Hauts-de-France en faisant venir des artistes internationaux différents et complémentaires. « Cela permet un véritable échange culturel, c’est formidable » observe le chef d’orchestre.
Alexandre transforme Haut et Fort les Hauts-de-France.
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