Bruno Gaudichon dans la salle du bassin du Musée de La Piscine de Roubaix

Bruno Gaudichon

Ouverture & Excellence
Couloirs des vestiaires du Musée de La Piscine de Roubaix
Bassin du Musée de La Piscine de Roubaix
Bruno Gaudichon admirant des oeuvres du Musée de La Piscine de Roubaix

Roubaix, c’est une ville qui ne laisse pas neutre. 30 ans après mon arrivée, j’y suis encore plus attaché qu’à l’époque.

Au milieu du public venu découvrir le musée de la Piscine agrandi (depuis octobre 2018), se tient Bruno Gaudichon. Cet homme aux traits bienveillants, de nature discrète, se fond dans la foule et regarde avec attention les nouvelles œuvres de son musée. Car Bruno est le directeur de La Piscine de Roubaix depuis son ouverture en 2001.

Une richesse enfouie

Arrivé à Roubaix en 1989, au détour d’une exposition temporaire, Bruno Gaudichon est immédiatement fasciné par cette ville, à l’histoire très riche. Et pourtant, il s’agissait de la seule ville française de plus de 100 000 habitants à ne pas avoir de musée, à l’époque. « Il y avait bien des collections, d’où la présence ponctuelle d’exposition temporaire, mais aucun lieu dédié pour les exposer au grand public » explique-t-il. Un comble selon lui. Galvanisé par ce défi, il postule donc au poste de directeur du futur musée de Roubaix.

« C’était un véritable challenge au sein d’une ville où les publics ne sont pas du tout habitués à la pratique culturelle au sein d’un musée » détaille-t-il. « Mais j’étais jeune & plein d’idées alors je me suis lancé ! ».

Un choix professionnel mais pas seulement : « J’apprécie beaucoup l’ambiance très mélangée de cette ville-monde, il existe une singularité roubaisienne » avoue Bruno.

Bruno Gaudichon devant un tableau représentant la ville de Roubaix

(Re)Vivre la Culture

Au lendemain du nouveau millénaire, le musée de La Piscine ouvre ses portes au sein de l’ancienne piscine municipale qui a fermé ses portes en 1985. « Transformer un lieu de vie en un musée est une manière de dire que la culture peut faire partie du quotidien et qu’on ne doit pas se sentir « obligé » de devoir se rendre au musée » raconte Bruno. « A partir du moment où le public se rend de son plein gré et qu’il y prend du plaisir, il ne peut plus dire « ce n’est pas pour moi » en parlant des musées » continue-t-il. Et, plus d’une décennie plus tard, le succès est toujours au rendez-vous puisque le musée s’est même doté d’une expansion dont une partie est dédiée à la ville de Roubaix et à ses artistes locaux. « Le musée n’est pas une belle bulle à l’écart de la ville, on veut inciter nos visiteurs à aller plus loin dans la découverte de la ville » détaille Bruno.

Prestigieux & Populaire

Ouvrir le musée sur la ville, rendre accessible le musée à tous et garder un haut niveau culturel étaient les 3 défis de ce musée, en particulier le dernier. « Il fallait offrir aux habitants ce qu’il y a de meilleur en culture et la catastrophe serait d’offrir une culture au rabais » dit Bruno. Offrir une richesse culturelle à des habitants qui ne sont pas du tout familiers avec ce genre d’équipement était un pari risqué…mais réussi ! Avec plus de 200 000 visiteurs annuels et des expositions aussi réputées les unes que les autres, le musée de La Piscine est un succès populaire & prestigieux. « J’aime à croire qu’il y a une revanche sur le sort pour les habitants. Maintenant, il y a des expositions admirables, que des musées du monde entier nous envient, au sein de leur ville qui a été décriée pendant tant d’années » raconte Bruno. Bien qu’originaire de l’Ouest de la France, il ne compte pas partir : « C’est une ville qui ne laisse pas neutre. Mais 30 ans après, j’y suis encore plus attaché qu’à l’époque ».

Bruno transforme Haut et Fort les Hauts-de-France.

Et vous, que faites-vous Haut & Fort ?

Bruno Gaudichon devant un tableau représentant la ville de Roubaix