Marie Lavandier

Passionnée d’art & amoureuse des Hauts-de-France

Cela fait depuis des années que je souhaitais venir ici, dans les Hauts-de-France. Dès que l’occasion s’est présentée, je n’ai pas hésité une seule seconde.

La mine joviale et l’œil rieur, Marie Lavandier semble s’être bien acclimatée aux Hauts-de-France. Pourtant, elle est arrivée récemment et ne possédait aucun lien avec la région il y a encore 2 ans. Née à Versailles d’une mère lorraine et d’un père parisien, Marie grandit dans la banlieue de la capitale. « Au final, j’étais peut-être destinée à venir dans le bassin minier puisque ma mère vient elle-même d’une région minière » raconte-t-elle. Pourtant, ses premières expériences l’ont emmenée loin du pays des corons et du Louvre-Lens où elle officie désormais en tant que directrice. 

Aventurière & altruiste 

L’âme voyageuse, Marie fait ses premiers pas dans l’art et la culture en Eure-et-Loir, plus précisément au musée de Dreux. Elle part ensuite en Corrèze puis revient à Paris pour y officier au sein du célèbre musée du Quai Branly. « Je n’aime pas tourner en rond » explique-t-elle. « Une fois que j’ai le sentiment d’avoir accompli la mission qui m’a été confiée, j’ai besoin d’un nouveau challenge. » En 2016, alors qu’elle travaille à Nice, Marie est informée du poste de direction vacant au Louvre-Lens. Quelques mois plus tard, elle traverse la France du Sud au Nord pour s’occuper de ce trésor culturel.

« Depuis des années je souhaitais venir travailler ici, dans les Hauts-de-France. Quand l’occasion s’est présentée, je n’ai pas hésité une seule seconde ». 

Elle s’installe donc à Lens, « pour vivre au plus près des habitants, qui ont soutenu ce projet » détaille la directrice du musée. « J’aime cette région et son histoire. Contrairement aux idées reçues, nous sommes dans une région riche en culture et en musées. » 

Cultivée & Populaire

Avec plus de 25 années d’expérience, Marie connait le monde de la culture sur le bout des doigts. Et elle en connait également les écueils. « Il ne fallait pas que le Louvre-Lens impose sa vision de la culture aux habitants. Au contraire, il fallait que le musée soit ouvert sur la ville et sa région » explique-t-elle. Concrètement, cela se traduit par une événementialisation estivale du parc du musée ou par la création d’expositions sur le patrimoine et l’identité de la région, à l’image de celle sur les supporters du RC Lens, source de fierté locale. « Certains habitants découvrent le musée par le biais du parc ou à l’occasion d’un événement festif. Et puis un beau jour, on les croise dans les expositions » dit Marie en évoquant son engagement pour l’ancrage local du musée.

Proche de son équipe, Marie l’est aussi des visiteurs et des habitants. « On m’interpelle régulièrement dans la rue pour me remercier du travail fait dans le musée – qui est d’ailleurs davantage le fait des équipes -, ou encore pour me suggérer des idées » raconte-t-elle. « La clef, c’est la co-construction avec le public » confie-t-elle. « À terme, j’aimerais impliquer les habitants dans le choix des œuvres exposées ! »

Après 2 ans au Louvre-Lens, le bilan est plus que positif pour Marie Lavandier, qui ne se lasse pas de flâner dans le parc ou les galeries du musée. « Aujourd’hui, je vois ici des férus de culture aussi bien que des personnes qui viennent pour la première fois dans un musée. Et tous partagent le même plaisir au contact des œuvres. Cette mixité est un formidable succès » raconte celle qui, hier encore, n’imaginait pas une telle adhésion des habitants à ce projet culturel atypique et ambitieux.

Marie transforme Haut et Fort les Hauts-de-France.

Et vous ?