
Thierry Stadler



Les Hauts-de-France ont une place à part dans la bioéconomie. Ils ont toutes les cartes en main pour être leader dans ce secteur.
En bordure d’Amiens, là où la ville commence à faire place à la campagne picarde, se trouve Extractis. Cet institut technologique agro-alimentaire aide à mettre au point de nouveaux produits issus des déchets végétaux, autrement dit, de la biomasse. Thierry Stadler est le directeur de la structure depuis plus de 20 ans. Cet expert en biomasse porte beaucoup d’espoirs en cette énergie du futur qui permettra d’être moins dépendant des énergies fossiles et de produire le moins de déchets possibles.
Précurseur & Pragmatique
Originaire de Strasbourg, Thierry a pourtant fait tout son parcours universitaire dans les Hauts-de-France. Après un DEUG à Amiens, il poursuit ses études à Lille où il fera sa thèse sur la revalorisation énergétique des algues qu’il nourrira par le biais d’un stage à la station marine de Wimereux. « J’ai même réussi à organiser le 1er colloque international sur les algues » raconte-t-il. « C’était dans les années 80, on était précurseur à l’époque et les instances régionales ont tout de suite cru au potentiel de la biomasse ».
Ainsi, le centre de valorisation des glucides & produits naturels (CVG) est créé à Amiens et Thierry en devient le directeur adjoint puis le directeur général. « La Picardie et le Nord Pas-de-Calais constituent une grande région agricole en particulier sur le secteur de la betterave sucrière » explique Thierry. « Très vite, ils ont compris qu’il fallait aller plus loin et exploiter de A à Z le potentiel des produits agricoles. »
Ainsi est née une réelle volonté de valoriser les résidus naturels pour éviter le gaspillage. « Les Hauts-de-France ont une place à part dans la bioéconomie. Ils ont toutes les cartes en main pour être leader dans ce secteur. »

Unique & Fédérateur
En plus d’être le directeur d’Extractis (ex-CVG), Thierry est le 1er Vice-Président du Pôle de Compétitivité Industriel d’Agro-Ressource (IAR) depuis 12 ans. « Le but, c’était de fédérer tous les acteurs autour de la biomasse et que tout le monde soit représenté. La bioéconomie concerne plus de monde qu’on ne le pense » détaille Thierry.
Ainsi, des agriculteurs aux utilisateurs finaux en passant par les industriels, les chimistes ou encore les chercheurs, de nombreux secteurs sont représentés pour étudier les meilleures applications possibles de la biomasse. « Il y a encore beaucoup de travail mais on y croit. La région Hauts-de-France a validé un masterplan sur la bioéconomie et on travaille même avec des acteurs de la région Grand Est » poursuit-il.

Rêver & Transformer
Aujourd’hui, alors que l’impact des produits sur l’environnement est évalué de manière systématique, la biomasse apparait comme une solution écologique. « Avec certains produits issus de la biomasse, il est possible de réduire de 70% les émissions de CO2 » explique Thierry.
Ainsi, la biomasse permet de remplacer les solvants présents dans la peinture, limite l’utilisation d’intrants et peut servir de substitution aux énergies fossiles « même s’il est illusoire de penser qu’on arrivera aux 100% énergie issue de la biomasse » confie Thierry. « Cependant, cela fait depuis 32 ans qu’il y a une continuité d’actions dans les Hauts-de-France qui soutiennent la bioéconomie et je trouve une facilité de dialogue et de proximité avec les différents acteurs comme nulle part ailleurs ».
Résidant dans la campagne picarde depuis presque 3 décennies, Thierry Stadler n’a pas l’intention de la quitter. « Je suis imprégné dans cet environnement calme pour mieux comprendre les enjeux de la biomasse, et puis, je dois avouer que je m’y plais. »
Thierry transforme Haut et Fort les Hauts-de-France.
Et vous, que faites-vous Haut & Fort ?
En savoir plus sur l’Extractis : https://extractis.com/
En savoir plus sur le pôle IAR: https://www.iar-pole.com/
En savoir plus sur rev3 : http://rev3.fr/